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Retour sur une journée de mobilisation pour dire NON à la décharge de mâchefers

Rappelez-vous, nous vous invitions à un rassemblement, le dimanche 6 mars, pour dire non à la décharge de mâchefers. 
Nous étions 300 personnes, petits et grands, agriculteurs, représentants d’associations, Maires d’autres communes ou simples habitants sensibles à la préservation de l’environnement, réunis pour porter ce message et affirmer notre opposition à ce projet.

Retour sur cette journée pas comme les autres ! 

 

Le 17 février 2022, la commune de Satigny et les agriculteurs ont reçu de la part du Service de Géologie, Sols et déchets (GESDEC) un courrier indiquant la mise en œuvre de mesures géologiques et géophysiques sur le périmètre choisi, dès le 7 mars 2022.

Sur ce, la commune a invité les Satignotes, le dimanche 6 mars 2022, à venir exprimer, sur le site, leur opposition ferme à la création de cette décharge et, plus largement, l’enfouissement des déchets.

Nous étions 300 personnes, petits et grands, agriculteurs, représentants d’associations, Maires d’autres communes ou simples habitants sensibles à la préservation de l’environnement, réunis pour porter ce message et affirmer notre opposition à ce projet.

Enfouir 1 million de m³ de mâchefers, d’enrobés bitumeux non recyclables et de résidus de tri de déchets de chantier dans un trou représentant l’équivalent de 15 terrains de football n’est pas la solution pour pallier la saturation de l’actuel lieu de stockage de Châtillon. 

Ce n’est pas non plus une attitude responsable vis-à-vis des générations futures.

Au terme de son exploitation, cette décharge devrait être encapsulée et rendue par la suite à l’agriculture.  C’est ce qu’affirme le canton mais plusieurs exemples ont démontré que ces propos étaient surtout théoriques. Rappelez-vous le cas de la décharge de Bonfol (JU) : créée pour stocker les résidus de l’industrie chimique bâloise, les autorités cantonales en avaient garanti l’innocuité. Après plusieurs décennies d’exploitation, un assainissement complet du site a dû être effectué suite à la découverte de « fuites » dans l’enveloppe de la décharge, des fuites qui menaçaient gravement l’environnement et les cours d’eau environnants. Et que dire de la pollution à la dioxine découverte en plusieurs endroits de Lausanne en 2021…
Sans compter les atteintes durables aux surfaces agricoles cultivées par des agriculteurs qui se battent pour une production respectueuse de l’environnement…
 

Ce dimanche 6 mars, la Commune, les agriculteurs, l’AHCSA (association des habitants de la commune de Satigny) et AgriGenève ont répété ce que nous disons au canton depuis 2018 :

  • STOP à l’enfouissement des déchets, une pratique d’un autre temps.
  • Installation d’un tri final avant le four.
  • Introduction de la taxe au sac.
  • Mesures en amont en interdisant la mise sur le marché de tous ces produits et biens non réparables, non durables.
  • Abandonner une économie basée sur la croissance de la consommation.

Pour l’urgence, car c’est une réalité, il faut agrandir Châtillon provisoirement en poursuivant le stockage en surface, le temps de diminuer drastiquement le volume des déchets et leur dangerosité.

L’introduction du tri final permettra de diminuer fortement la teneur en métaux lourds des mâchefers, ce qui permettra de les valoriser en étant conforme aux exigences de l’OLED.

Lundi matin 7 mars, 10h20, l’alerte est donnée « des véhicules de l’Etat sont repérés vers la douane de Choully ».
Les mesures de surveillance ont fonctionné, nous sommes avertis par WhatsApp et nous rendons immédiatement sur place.
5 personnes, dont Monsieur Jacques Martelain, Directeur du GESDEC, sont là pour réaliser les sondages annoncés. Entourés de plusieurs agriculteurs, nous lui signifions de cesser immédiatement ces sondages et de porter au Conseil d’Etat notre message.
« Nous n’accepterons pas cette décharge et la combattrons par tous les moyens. Nous restons à disposition du canton pour autant qu’il abandonne la solution de facilité de l’enfouissement ».
Monsieur Martelain nous a alors affirmé qu’ils ne reviendront pas sur place ces prochains jours et qu’il porterait le message à son magistrat.

Fin de cet épisode mais le combat continue ! 

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